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Photo du rédacteurRomain Carette

Valencia 2023, the place to run!

Dernière mise à jour : 18 févr. 2024




Retour sur mon marathon de Valence 2023:


La prépa


Le 1er janvier 2023, je postais mes résolutions de l’année. « Mes » ? Non. MA résolution ! Prendre ma revanche sur le marathon de Valence (où j’avais abandonné en 2018) et enfin battre mon RP après 8 ans d’échec en autant de tentatives :  Toronto 2022 (2:27:35)  Cocoa Beach 2021 (2:28:54),  Metz 2019 (2:38:16),  Marseille 2019 (2:30:05),  Valence 2018 (DNF),  Lille 2018 (2:31:16),  Sénart 2017 (2:28:13),  Paris 2016 (2:28:13)


11 mois plus tard, je peux enfin savourer, car le résultat est au-delà de mes attentes. Et pourtant, le chemin a quand même été parsemé de doutes.


En début d’année, je m’entraîne avec une application et cours le semi-marathon de Vancouver en mai en 1:09:57. Pas de progression ! Je n’arrive plus à descendre considérablement sous les 70min. Quelques semaines après, le genou refait mal. L’essuie-glace est de retour


Je pense à tout abandonner, vendre mon dossard pour Valence et arrêter le calvaire.  Mais je me remotive, reprends les exercices de musculation qui m’avaient aidés dans le passé. Et je reviens en tant que Pacer sur le 5km de la Pride & Remembrance Run de Toronto.


Le genou va mieux. C’est reparti ! Je repars en prépa semi de Montréal / marathon de Valence pendant l’été. Je me sens plus fort. Et pourtant rebelote chez les Québecois : 1h09min57. Même chrono qu’à Vancouver, même chrono que l’année dernière à Montréal.


Il me reste 10 semaines pour Valence et c’est là que je décide de contacter un ami qui court en 2h18 au marathon pour avoir des conseils sur son entraînement. Ni une ni deux, il me dit « bah attends, je vais te présenter mon coach »


Après de rapides échanges sur ses méthodes d’entraînement, dès la semaine suivante, je commence la prépa avec lui. Je ne le savais pas encore, mais à partir de ce moment là, je n’aurai plus aucun jours de repos jusqu’au départ du marathon


Mais ce n’est pas tout ! Je me suis également mis à écouter des podcasts (RMC Running et RunWise en l’occurrence) et les conseils d’athlètes professionnels et élites que sont Yohan Durand, Maxime Lopes, Guillaume Dupire et tous leurs invités ont mis la lumière sur des erreurs que j’avais toujours faites, notamment sur la nutrition durant la course.  Une part de banana bread au réveil et 2/3 gels à l’arrache pendant la course, ce n’était visiblement pas la meilleure des idées.


Je suis donc passé au oatmeal pré-course et aux 70-90g de glucide par heure de course.   


Autre changement : j’ai intégré plusieurs séances de cryothérapie (en capsule et corps entier)  dans la préparation, et me suis directement tourné vers kiné et acupuncture dès que les petits bobos sont arrivés au pied et à la cuisse


Malgré tous ces changements, il y avait encore un élément qui “pêchait” : le mental  Au plus l’échéance approchait, au plus je me disais que j’allais échouer… encore. Les petits bobos me stressaient. Les bornes en taper weeks me faisaient douter.


Mais sur ce point j’ai pu compter sur le soutien d’ Andrea (bonne idée la cure de D-Stress) et de beaucoup de mes amis qui se reconnaîtront.  Vous êtes au top !


La course


Réveil 4h30, soit 3h45 avant le coup de pistolet Mise en place de la routine que j’ai suivie pendant les sorties longues de la prépa.


7h30, départ en courant vers le départ avec mon père qui suit à vélo. On arrive près du pont de Montolivet. Je retire les couches de vêtements pour les laisser à mon père. Premier choc : j’ai fait tomber 2 gels pendant l’échauffement !  Pas grave. J’envoie un SMS à Andrea pour me dire de m’en ramener 2 au 7e kilomètre. Je finis de me préparer et veux récupérer ma petite gourde. Deuxième choc : on l’a oubliée dans le panier du vélo ! No stress, il me reste une petite bouteille (vraiment très efficace cette cure de D-Stress ). Quelques lignes droites, un petit coucou à Chiarappa Thomas et il est temps d’aller se placer dans le SAS de départ.


Dès que j’arrive dans le SAS, je vois Ludovic Rousseau. Je sais qu’il a à peu près le même objectif que moi. Je me dis que c’est parfait car je vais pouvoir partir avec lui. Ça, c’était la théorie.  En pratique, au coup de pistolet, c’est un véritable lâcher de fauves


En une demi-seconde je ne vois déjà plus Ludo. J’ai rarement connu telle bousculade au départ d’un marathon. Ça joue un peu des coudes. Ça déboîte dans tous les sens. Le premier kilomètre est comme un numéro d’équilibriste. Le plus important, c’est de ne pas tomber. L’allure on verra après !


La foule un peu étendue, j’essaie de me placer dans un groupe en 3’25/km et essaie de me détacher un peu de la montre (je l’ai programmée pour qu’elle sonne tous les 5km et non tous les kilos, merci du tuyau Maître Yodu).


1er 5km : 17:05 (3:25/km)

2e 5km : 17:07 (3:25/km)

3e 5km : 16:57 (3:24/km)


Tout se passe comme sur des roulettes. Je sens que j’en ai sous le capot, mais je ne veux pas prendre de risques. J’ai échoué trop souvent ! Et pourtant… J’ai l’impression que le groupe veut trop me laisser devant. “Je ne suis pas venu ici pour faire Pacer les gars…”  

Si je veux me caler dans le groupe, je dois ralentir et sortir un peu de mon pace goal. Qu’à cela ne tienne… je pars à mon rythme.


4e 5km : 17:00 (3:24/km)

Passage au semi : 1:11:57


Je suis désormais en chasse du groupe de devant, dans lequel je vois Ludo. Dans ma tête je me dis “je suis le seul âne à courir tout seul, malgré la densité de fou qu’il y a ici”. Mais, Au train, sans donner une accélération trop brusque, je réduis l’écart, jusqu’à revenir sur le groupe.


5e 5km : 16:53 (3:24/km)


Maintenant que j’ai rejoint ce groupe, j’y reste au chaud. Ça, c’était le plan. Le plan a tenu environ 500m. J’ai faim !  Et les encouragements de mon père me galvanisent. Je me décale et je passe. Je me repositionne au milieu du groupe. Puis en tête de groupe. Puis je me dis “allez va chercher devant”.


6e 5km : 16:40 (3:23/km)


Je croise Mekdes Woldu sur les bases du record de France (elle n’échouera qu’à quelques secondes de la marque de Christelle). Puis je croise mon pote Alexandre Hnn. J’ai passé le 30e sans m’en rendre compte. Je commence à réaliser que je suis en train de faire quelque chose de beau.


7e 5km : 16:33 (3:22/km)


C’est l’avantage d’une telle densité : il y a toujours un groupe, un coureur, devant à aller chercher. Mon père qui crie “allez, le suivant !” sur le côté m’entraîne encore davantage. J’accélère ! Je regarde la montre, elle affiche 3:10 en instantané. C’est fou !!


8e 5km : 16:39 (3:22/km)


Ça y est, ça pique ! Je commence à voir trouble. Le dernier gel passe difficilement. Je souffre à chaque foulée. Mais la foule est juste dingue dans cette dernière ligne droite. C’est une étape du Tour de France !  Et dans la foule, je vois Andrea, debout sur un muret qui m’encourage. Ça me fait du bien. Je sens malgré tout que mon allure a ralenti. Certains mecs que je venais de doubler me rattrapent. Mais je m’accroche et je peux enfin voir cette arrivée se dessiner, celle que je n’avais pas vue en 2018. Le chrono sur l’arche affiche 2:22:etc… Je n’en crois pas mes yeux.


 2:22:37 !!! (-4min13 sur mon RP)

Deuxième semi : 1:10:40 (Negative Split !)


Et maintenant…


C’est toujours un peu difficile de réaliser le chrono que j’ai fait. C’est encore plus difficile d’imaginer faire mieux  Et pourtant mon coach semble convaincu que je peux descendre sous les 2h20. Ça me paraît un autre monde. Un autre monde que je n’atteindrai certainement pas en avril sur le Marathon de Boston, et son profil peu propice aux RP. Mais alors pourquoi pas à l’automne ? Où ? Je ne sais pas encore. J’ai raté le train pour Chicago  Alors pourquoi pas retenter Toronto ? Ou découvrir Detroit pour viser une place en plus du chrono ?


Si vous avez d’autres idées de marathons roulants propices aux chronos en octobre / novembre, je suis preneur.


En attendant, place à la récup et aux fêtes en famille / amis, avant le retour dans l’hiver canadien.


Quelques stats


10 semaines de prépa (0 jour de repos)

1400km parcourus (20km/jour)

7 cryothérapies (5 en capsule, 2 corps entier)

5h du matin : le réveil quotidien en semaine

104 jours sans alcool jusqu’à aujourd’hui (challenge : tenir pendant les fêtes)

177e au classement général (43e français)


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